Une entente de principe met en valeur la contribution des Canadiens et Canadiennes d'origine ukrainienne à l'essor du Canada
REGINA, le 24 août 2005 -- Le très honorable Paul Martin, Premier ministre du Canada, et l'honorable Raymond Chan, ministre d'État (Multiculturalisme), ont annoncé aujourd'hui l'établissement d'une entente de principe historique avec la communauté ukrainienne-canadienne. L'entente représente un premier pas vers la mise en place d'une vision commune afin que les Canadiens et Canadiennes reconnaissent et commémorent ce qu'ont vécu des Ukrainiens et Ukrainiennes touchés par la Loi sur les mesures de guerre au Canada au cours de la Première Guerre mondiale. On souhaite également sensibiliser la population canadienne aux expériences qu'ont vécues ces gens, ainsi que mettre en valeur la contribution des Canadiens et Canadiennes d'origine ukrainienne à l'essor du Canada.
Cette entente de principe s'inscrit dans le cadre du Programme de reconnaissance, de commémoration et de sensibilisation (RCS), une initiative triennale de 25 millions de dollars qui a d'abord été annoncée dans le budget de février 2005. L'entente fournit une somme initiale de 2,5 millions de dollars à la communauté ukrainienne-canadienne, sous réserve de la mise au point des détails du Programme.
« Nous ne pouvons pas réécrire l'histoire. Toutefois, nous pouvons tirer des leçons du passé et faire en sorte que des incidents de ce type ne se reproduisent plus jamais, a déclaré le premier ministre Martin. Le gouvernement du Canada croit que la meilleure façon d'y parvenir est de consacrer nos efforts et nos ressources à bâtir une société plus inclusive et cohésive, qui reconnaît les droits et les responsabilités de tous ses citoyens et citoyennes et qui appuie les valeurs liées à l'égalité et au multiculturalisme. »
« Je suis fier que nous ayons conclu une entente de principe avec la communauté ukrainienne-canadienne, a affirmé le ministre d'État Chan. Cette entente de principe n'est qu'un début. Le gouvernement du Canada poursuivra son travail avec les Canadiens et Canadiennes d'origine ukrainienne et les membres d'autres communautés touchées pour qu'ils puissent établir et présenter des propositions qui permettent de sensibiliser la population canadienne à leurs expériences historiques et de promouvoir la compréhension interculturelle. »
M. Paul M. Grod, vice-président du Congrès ukrainien canadien, M. Andre Hladyshevsky, président de la Fondation Shevchenko, et Dr. Lubomyr Luciuk, directeur de l'Association ukrainienne-canadienne des droits civils, ont signé l'entente de principe au nom de la communauté ukrainienne-canadienne.
« Des projets à venir en matière d'éducation, de recherche et de culture contribueront à faire connaître cette période de notre histoire, ont déclaré les représentants de la communauté ukrainienne-canadienne. Nous espérons que ces projets feront en sorte qu'aucune autre minorité ethnique, raciale ou religieuse n'aura à vivre le même type d'expériences que celles qu'a vécues notre communauté en temps de crise au pays et sur la scène internationale. »
Le gouvernement du Canada et la communauté ukrainienne-canadienne ont convenu de poursuivre leur collaboration en vue d'établir une entente officielle et de mieux faire comprendre à la population les avantages liés à la diversité canadienne.
Le Programme RCS permettra d'examiner et de financer les propositions admissibles qui retracent les expériences historiques de communautés ethnoculturelles touchées par des mesures de guerre, dont l'internement, et des mesures restrictives liées à l'immigration. Les initiatives financées par le biais du Programme s'efforceront de mettre en valeur l'apport des communautés concernées à l'histoire du Canada.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'annonce susmentionnée, veuillez consulter la fiche d'information jointe à ce communiqué dans le site Web du ministère du Patrimoine canadien, au www.patrimoinecanadien.gc.ca, sous « Salle de presse ».
Renseignements :
Roy Bornmann
Cabinet du ministre d'État
(Multiculturalisme)
(819) 997-9900
Jean-Guy Beaupré
Chef, Relations avec les médias
Patrimoine canadien
(819) 997-9314
Document d'information
Programme de reconnaissance, de commémoration et de sensibilisation (RCS)
Dans son budget de février 2005, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 25 millions de dollars sur trois ans pour des initiatives de reconnaissance, de commémoration et d'éducation visant à souligner la contribution à la société canadienne des groupes ethnoculturels qui ont été touchés par les mesures de guerre et les restrictions imposées en matière d'immigration. Ces initiatives aideront également l'ensemble des Canadiens et Canadiennes à mieux saisir ce qu'ont vécu les membres de ces groupes ainsi que l'importance de leur contribution à notre société.
Ces fonds seront octroyés par l'entremise du Programme de reconnaissance, de commémoration et de sensibilisation (RCS). Le Programme du multiculturalisme du ministère du Patrimoine canadien sera chargé d'administrer le Programme RCS.
Le Programme RCS reconnaît que plusieurs groupes ethnoculturels ont été touchés par les mesures de guerre et les restrictions imposées en matière d'immigration. Le gouvernement ne peut pas refaire l'histoire, mais il peut travailler à la cohésion sociale pour le bien-être de tous les Canadiens et Canadiennes. Il s'est engagé à collaborer avec toutes les communautés afin de renforcer la cohésion et l'identité canadienne. En sensibilisant les Canadiens et Canadiennes à notre passé, nous pourrons édifier un meilleur avenir.
Le Programme RCS sera accessible à toutes les communautés touchées et financera les propositions qui :
1. commémorent l'expérience passée des communautés touchées par les mesures de guerre et les restrictions imposées en matière d'immigration, et qui renseignent les Canadiens et Canadiennes sur ces expériences;
2. mettent en évidence et commémorent la contribution à la société canadienne des communautés concernées;
3. favorisent la compréhension interculturelle ainsi que le sentiment de partager une même identité canadienne.