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Filip Konowal, un volontaire canadien ukrainien servant comme caporal avec le 47e bataillon d'infanterie du corps expéditionnaire du Canada, a fait preuve d'une bravoure exceptionnelle en août 1917 en France, dans les environs de Lens, lors de la bataille pour la colline nº 70. Pour cette bravoure, Sa Majesté le roi George V lui a présenté la croix Victoria, la plus haute décoration de l'Empire britannique, à Londres, le 15 octobre 1917. Sa Majesté a remarqué:
Votre exploit est l'un des plus
audacieux et héroïques dans l'histoire
de mon armée. Pour ceci, veuillez
accepter mes remerciements.
[1].
Après avoir été hospitalisé en Angleterre, Konowal a été officiellement nommé, pour un certain temps, aide de l'attaché militaire de l'ambassade de Russie à Londres. Plus tard il a été transféré au 1er bataillon de réserve, puis il a servi dans le corps forestier et finalement dans la force expéditionnaire sibérienne du Canada, Il est retourné à Vancouver le 20 juin 1919, ayant servi pendant trois ans et 357 jours dans les rangs de l'armée canadienne, avec les 10,000 Canadiens ukrainiens qui avaient également servi. Il est ironique qu'ils l'aient fait lors même que beaucoup de leurs compatriotes étaient internés et autrement persécutés en tant que "ressortissants d'un pays ennemi" au cours des premières opérations à l'échelle nationale d'internement au Canada, de 1914 à 1920. Comme l'a écrit M. H.A. Mackie, député fédéral pour Edmonton East, au Premier ministre Robert L. Borden, le 16 octobre 1918:
Au début de la guerre, des centaines
ou milliers d'Ukrainiens de Russie se
sont enrôlés dans les corps
expéditionnaires du Canada comme
Russes, et sans aucun doute le bureau
canadien de statistique militaire
montrerait aujourd'hui que le plupart
de ces soi-disants. Russes étaient
originaires de régions qui se trouvent
à présent dans le territoire qui
comprend l'État ukrainien. Les
recruiteurs canadiens ont vite découvert
que ces soi-disants Russes
n'étaient autres que des Ukrainiens.
Puisqu'il leur était interdit de s'enrôler
comme, Autrichiens, ils ont utilisé de
faux noms et ont donné des lieux de
naissance fictifs pour démontrer qu'ils
venaient de Russie, certains se donnant
même des noms anglais tels que
"Smith". Il serait très difficile d'estimer
le nombre d'Ukrainiens qui se sont
enrôlés de cette manière dans le corps
expéditionnaires du Canada, comme
ils s'enrôlaient dans divers bataillons,
de l'Atlantique jusqu'à la côte
pacifique, mais on peut dire sans risque
d'erreur que les chiffres du ministère
de la Guerre, s'ils étaient disponibles,
démontreraient que ces gens, par
rapport à la population et au
demi-million approximatif de soldats au
Canada, ont donne un plus grand
pourcentage d'hommes à la guerre que
n'ont donné certaines races au Canada
qui ont joui des privelèges de la
citoyenneté britannique pendant la
période d'un siècle ou plus.
[2].
Renvoyé honorablement à la vie civile, Konowal a ensuite été troublé par des problèmes de santé et autres, considérés pour la plupart comme les séquelles de ses blessures de geurre. Néanmoins, en 1928 il avait commencé à refaire sa vie. Il s'est enrôlé dans les Governor General's Foot Guards, basés à Ottawa. Il s'est remarié en 1934, prenant comme deuxième femme une veuve, Juliette Leduc-Auger. (Sa première femme, Anna, et leur fille, Maria, avaient disparu en Ukraine au cours de la terreur staliniste.) Grâce à l'intervention d'un autre médaillé de la croix Victoria et membre égalementdes Governor General's Foot Guards, le commandant Milton Fowler Gregg, huissier d'armes de la Chambre des communes (1934-44), Konowal a trouvé du travail comme gardien à la Chambre des communes, un emploi modeste mais, dans less années de la Grande Crise, bienvenu. Quand le Premier ministre William Lyon Mackenzie King l'a aperçu en train de laver le plancher du Parlement, Konowal a été reaffecté comme gardien spécial de la salle nº 16, le bureau du Premier ministre, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort. Tandis que d'autres pourraient déplorer l'humilité de la tâche, Konowal lui-même était beaucoup plus serein. Comme l'a rapporté Austin F. Cross, dans le Ottawa Citizen du 16 Juin 1956, quand on a interrogé Konowal au sujet de son poste de gardien, il a remarqué en riant, "Outremer j'ai nettoyé avec un fusil, et ici je dois nettoyer avec une vadrouille." Il a aussi révélé quelque chose qui n'était pas enregistré dans le compterendu officiel de la manière dont il a gagné sa croix Victoria:
J'en avais tellement marre de me tenir
debout dans la trenchée avec l'eau qui
m'arrivait à la ceinture que j'ai dit ca
suffit comme ça et je suis parti à la
poursuite de l'armée allemande.
[3].
Mon capitaine a essayé de tirer sur moi
parce qu'il supposait que je désertais.
Konowal a été reconnu pour sa bravoure encore une fois lors de la visite officielle du roi George VI en 1939, quand Sa Majesté lui a serré la main pendant l'inauguration du monument national aux morts à Ottawa. Il est aussi resté en contact avec ses camarades de guerre, essayant même de se battre pour le Canada dans le Deuxième Guerre mondiale, ce qui était impossible étant donné son âge.
Le 20 décembre 1945, Konowal est devenu membre de la filiale à Hull, au Québec, de la Légion canadienne de la ligue de service de l'Empire britannique, inscrivant sur sa demande d'adhésion qu'il était né le 15 septembre 1888 [à Kudkiv, en Ukraine], avait été blessé dans la guerre, recevait une allocation d'invalidité et travaillait comme gardien à la Chambre des communes. Obligé de dire pourquoi il avait été renvoyé à la vie civile, il a écrit simplement, "Geurre était finie." [4]
En 1953, la filiale 360 de la Légion royale canadienne à Toronto a voté de faire de Konowal son patron, ce qui a été officiellement confirmé au cours d'un dîner officiel du jour de l'Armistice à Toronto le 7 novembre. Et Konowal a reçu encore une distinction quand il a participé a une cérémonie qui a eu lieu à Londres en 1956 pour marquer le centenaire de l'institution de la croix Victoria. Trop pauvre pour aller en Angleterre à ses propres frais -- bien que Ottawa ait offert de payer les dépenses du transport même -- Konowal s'est addressé à ses confrères anciens cambattants canadiens ukrainiens. Avec l'aide financière des filiales canadiennes ukrainiennes de la Légion royale canadienne il a pu aller outre-mer. Le 17 mai 1956 il a écrit au président de la filiale 360, M. Stephen Pawluk, pour remercier tous ceux qui avaient rendu ce voyage possible:
Je vous prie de transmettre mes
remerciements à chaque filiale
canadienne ukrainienne de la Légion.
J'étais très étonné et je ne m'attendais pas
à tant. Je savais que j'avais des amis
parmi le peuple ukrainien mais je n'avais
jamais pensé qu'ils pourraient faire
autant pour un pauvre homme comme
moi.
[5]
Le 25 juin 1956 Konowal a été accueilli par le Premier ministre britannique, Sir Anthony Eden, à une réception officielle à Westminster, avec 300 autres médaillés de la croix Victoria du monde entier. Le 26 juin il a participé à un défilé à Hyde Park, passé en revue par Sa Majesté la reine Elizabeth II et le prince Philip, suivi l'après-midi d'une réception en plein air. Une photographie prise à ce moment-là montre Konowal au centre du premier rang de médaillés canadiens de la croix Victoria, un héros parmi des héros.
Filip Konowal est mort le 3 juin 1959, à l'âge de 72 ans. Sa croix Victoria et d'autres medaillés ont été confiées à M. G.R. Bohdan Panchuk, un ancien combattant canadien ukrainien qui avait servi dans la force aérienne au cours de la Deuxième Guerre mondiale, et qui a joue un role de premier plan comme membre de l'Association d'anciens combattants canadiens ukrainiens. Plus tard ces médailles ont été acquises par le musée canadien de Guerre où elles se trovent encore aujourd'hui. [6] Les funérailles de Konowal, avec les honneurs millitaires de son régiment, ont été célébrées à l'église catholique ukrainienne de St-Jean Baptiste, et il est enterré dans la concession 502, Section A, au cinetière Notre Dame, à Ottawa. Sa femme, qui est décédée à l'âge de 86 ans, a été enterrée à côté de lui le 3 mars 1987.
En 1995, le lieutenant retraité Ron Sorobey, des Cameron Highlanders d'Ottawa, a enterpris des recherches sur les états de service militaire et la vie de Konowal. [7] Plus tard il a commencé à travailler avec Tony Pidkalenko et d'autres personnes et groupes qui, par leurs efforts collectifs, ont fait en sorte que l'histoire de Konowal soit commémorée avec les honneurs qui lui sont dus. Lors d'une cérémonie organisée par l'Association des Ukrainiens canadiens des professions libérales et commerciales d'Ottawa, avec la participation de représentants des Governor General's Foot Guards, de la Gendarmerie royale du Canada et du gouvernement d'Ukraine, une gerbe a été déposée à la tombe de Konowal le 6 décembre 1995, le jour des Forces armées ukrainiennes. Une pierre tombale, identifiant Konowal, comme médaillé de la croix Victoria, a été érigée au cimetière Notre Dame par Anciens Combattants Canada. Des plaques historiques tri-lingues honorant la memoire de Konowal ont été inaugurées dans les salles d'exercice de la place Cartier des Governor General's Foot Guards à Ottawa (le 15 juillet 1996) et à filiale 360 de la Légion royalle canadienne à Toronto (le 21 août 1996). Une plaque sera inaugurée plus tard à New Westminster, en Colombie britannique.
Le texte suivant peut se lire en anglais, français et ukrainien sur chacune des plaques:
Filip Konowal, un Canadien ukrainien
qui s'est engagé dans le 77e bataillon,
alors qu'il servait comme caporal avec le
47e bataillon du corps expéditionnaire du
Canada, a combattu en France en août
1917, dans les environs de Lens, avec une
bravoure exceptionnelle. Pour cette
bravoure, Sa Majesté le roi George V lui
a présenté personnellement la croix
Victoria, à Londres le 15 octobre 1917.
[1] His Majesty King George V is quoted in the Ukrainian Canadian Veteran's Association Newsletter, Nos. 11-12, Volume 2, November-December 1954, Ottawa, edited by G.R.B. Panchuk. A copy is located in "The Paul Yuzyk Papers" at the National Archives of Canada, Ottawa.
[2] For H.A. Mackie's letter to R.L. Borden see Document No. 10 in Kordan and Luciuk, eds, A Delicate and Difficult Question, 36-41.
[3] See "VC Winner Was Almost Shot As A Deserter", by Austin F. Cross, The Ottawa Citizen, 16 June 1956, 2.
[4] See Corporal Philip Konowal, V.C. "Application for Membership In The Canadian Legion of the British Empire Service League", the original of which is on display at Branch 30 of The Royal Canadian Legion, 135 rue Eddy, Hull, Quebec.
[5] See F. Konowal to S. Pawluk, 17 May 1956, "The Stephen Pawluk Papers", National Archives of Canada, Ottawa.
[6] On 8 December 1995 the secretary of The Victoria Cross and George Cross Association, Mrs. D. Grahame, wrote that Corporal Konowal's Victoria Cross "is held by the Canadian War Museum". However, it may be that the museum does not own Konowal's medal. In a letter to Dr. L. Luciuk, 3 May 1996, Mr. D. Glenney, the museum's Director, Collections and Research, reported: "I must also inform you of some unfortunate news. The Victoria Cross shown is a replica... The Canadian War Museum acquired Konowal's medals from an Ottawa dealer in 1969. They were displayed until 1972, and later put in storage. Our records indicate that at some point between 1972 and 1974, the Victoria Cross was listed as missing. However, our early records are sketchy; the medals are not described in detail as to engraving. It is possible that we may never had received the original. An exhaustive search of our records at my request this winter failed to shed any new light on the situation. We are continuing to investigate the issue of this important Victoria Cross, to determine once and for all if the original was ever acquired, and if so, what happened to it".
[7] Various attempts have been made to honour Konowal. See, for example, Michael Petrowsky, "New Canadian War Hero Presented To King", The New Canadian, Volume III, No. 5, June 1939, 9; "Philip Konoval: Holder of the Victoria Cross", UCVA News Letter, Volume II, Nos. 11-12, 1954, Toronto, 3, 12 and Lubomyr Luciuk, "More Recognition for Konowal Urged", Ukrainian Echo, Toronto, 17 December 1980.
On sait peu de choses sur la jeunesse de Konowal en Ukraine. Son père possédait une enterprise de taille de pierre dans le village de Kudkiv, dans la province de Podolie, situé sur le Zbroutch, qui formait la ligne de frontière entre les empires russe et austro-hongrois. A l'âge de 21 ans, Konowal a été enrôlé par conscription dans l'armée de Russie impériale. Bien que de petite taille, il est devenu instructeur de combat corps à corps. Après cinq ans de service militaire Konowal a émigré au Canada, arrivant à Vancouver, de Vladivostok, en avril 1913 et trouvant un emploi comme bûcheron. Après quelques mois dans l'ouest du Canada, il est allé vivre dans l'est de l'Ontario et a trouvé de l'emploi forestier dans la vallée de la rivière des Outaouais. Comme beaucoup d'autres Canadiens ukrainiens, Konowal s'est enrôlé, dans son cas le 12 juillet 1915, dans le 77e bataillon d'infanterie du Canada. Après dix mois d'entraînement près d'Ottawa et Valcartier, il s'est embarqué le 19 juin 1916 à bord du SS Missanabie, qui est arrivé à Liverpool dans la nuit du 28-29 juin 1916. Au cours d'une halte de six semaines au camp de Bramshott un grand nombre d'hommes du 77e bataillon ont été réaffectés au 47e bataillon d'infanterie du Canada (Colombie britannique): Konowal se trouvait parmi eux. Il a été nommé peu après au grade de caporal. Avec les hommes de sa nouvelle unité, Konowal s'est embarqué pour la France le 10 août 1916 et, au sein de la 4e division canadienne, au début de l'automne, a participé à la bataille de la Somme. Il a aussi participé à l'offensive du printemps suivant à Vimy Ridge, nommé caporal-chef par intérim le 6 avril 1917. Avant l'été de la même année l'armée canadienne était redéployée plus au nord, vers la ville de Lens, en France, qui était tenue pas les Allemands. C'était là que, à la bataille pour la colline nº 70, Konowal ferait preuve du mérite militaire pour lequel lui a été accordée la croix Victoria.
Le 47e bataillon d'infanterie du Canada est devenu aujourd'hui le régiment Royal Westminster, à New Westminster, en Colombie britannique. Le 77e bataillon est devenu les Governor General's Foot Guards, à Ottawa.
Copyright © 1996 Lubomyr Y. Luciuk and Ron Sorobey
Données de catalogage avant publication (Canada)
Luciuk, Lubomyr Y., 1953-
Konowal
Texte en anglais, en français et en ukrainien.
ISBN 1-896354-12-2
1. Konowal, Filip, 1888-1959. 2. Victoria Cross. 3. Canadiens d'origine ukrainienne -- Biographies. 4. Canada. Armée canadienne. Corps expéditionnaire canadien. Bataillon, 47th -- Biographies. I. Sorobey, Ron II. Légion royale canadienne. Branch 360 III. Titre.
U55.K66L83 1996 355.1'342'092 C96-900568-7F
Dr. Lubomyr Luciuk teaches political geography in the Department of Politics and Economics at the Royal Military College of Canada, in Kingston.
Mr. Ron Sorobey is a trade policy analyst for Revenue Canada, (Customs) in Ottawa.
Published for The Royal Canadian Legion Branch 360 by The Kashtan Press, Kingston/Kyiv (1996).
Cover Illustration:
Seargent F. Konowal, The Victoria Cross; nd
Author: Major Ambrose McEvoy (1878-1927)
Oil on Canvass
102.0 X 76.5 cm.
Courtesy of the Canadian War Museum, Ottawa, Canada (#8430).
Graphic Design, Gerald Locklin & Associates, Kingston, Ontario
The authors gratefully acknowledge the financial support of The Royal Canadian Legion Branch 360 (Konowal Branch) which made this booklet possible. Special thanks are due to Marta Horban-Carynnyk and Marco Carynnyk for their translations of the English text into French and Ukrainian; The Canadian War Museum; Mr. Paul Charydczak; Dr. Yvan Gagnon, Mr. Jerry Gangur, president, Royal Westminster Regimental Association; Mrs. D. Grahame, M.V.O., Secretary, The Victoria Cross and George Cross Association; Mr. J.B. Gregorovich, president, The Royal Canadian Legion Branch 360 (Konowal Branch); Ms. Patricia Grimshaw; Mr. Mykola Kulyk (Tresurer, Branch 360); Mr. Marian Lach, president of the The Royal Canadian Legion Branch 183 (Mazeppa Branch); Major General (retd) Robert LaRose (Honourary Lieutenant Colonel, Govenor General's Foot Guards); Mr. Roy Lisogar; Mr. Gerald Locklin; Dr. Jack Pike, Mr. Jerry Pohorecky (Secretary, Branch 360); Mr. Myron, Momryk (National Archives of Canada); Mrs. Olha Pawluk for permission to make use of the Konowal materials in the "Stephan Pawluk Papers" at the National Archives of Canada; Mr. Wayne Ramsay (Senior Policy Development Officer, Commemorations, Veteran Affairs Canada); Mrs. Julia Stashuk; Mr. Myroslav Trutiak (MST Bronze Ltd.); the Ukrainian Canadian Civil Liberties Association; the Ukrainian Canadian Congress; the Ukrainian Canadian Foundation of Taras Shevchenko and the Ukrainian Canadian Professional and Business Association of Ottawa.
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Originally Composed: Monday September 16th 1996.
Date last modified: Saturday May 16th 1998.